Les pedocriminels, des hommes colonisés, comme l explique bien la psychologue Marianne KUHNI

Voici un extrait extrêmement éclairant de ce très long article dont je vous recommande la lecture.

La colonisation par l’agresseur et l’excitation traumatique

Les pédophiles pedocriminels sont maintenus dans la société, pour les raisons débattues par cet auteur.
Si les solutions existent, on voit bien qu’elles ne sont pas véritablement actionnées actuellement.

« Comment stopper les répétitions
Pour stopper ce cercle infernal des violences machistes envers les femmes et les enfants, il faut au minimum intervenir à 3 niveaux :

1) mettre fin à l’impunité judiciaire des agresseurs de femmes et d’enfants en sanctionnant réellement ces agresseurs ;

2) mettre fin à l’excitation traumatique des victimes en les soignant pour éviter qu’elles ne reproduisent les violences en tant que victime ou agresseur ;

3) faire de la prévention sous forme d’une éducation contre les violences dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.

La première étape pour lutter contre ces violences est de lutter contre l’impunité des agresseurs, afin de les condamner et de les amener à prendre la responsabilité de leur actes. Malheureusement, dans nos sociétés patriarcales qui s’appuient sur les violences machistes systémiques (Kuhni, 2018a), l’impunité des hommes violents (l’immense majorité des agresseurs) est quasi totale. C’est le cas notamment pour les pédocriminels et les prédateurs conjugaux qui sont souvent une seule et même personne, sachant que pédocriminalité et violence conjugale vont souvent de pair. Cette impunité organisée par nos sociétés patriarcales repose sur deux stratégies : soit les prétendues « fausses allégations » (les victimes mentiraient), soit des condamnations ridicules (sursis, par exemple) voire la relaxe.

A propos de la dangerosité des agresseurs ayant vécu des violences dans l’enfance, voici l’exemple très inhabituel d’un meurtrier qui a demandé à être emprisonné à vie. Ce cas de figure est très rare, puisque la plupart des agresseurs ne reconnaissent jamais leur dangerosité. Il s’agit d’un homme de 48 ans qui avait assassiné un autre homme. Pendant son enfance, ce meurtrier a été victime de graves maltraitances et de viols commis par son beau-père (un quotidien « pire que l’enfer », selon son frère). Lors du procès, cet homme a dit que si la justice le relâchait « ce serait comme dégoupiller une grenade dans la foule » (Le Parisien, 2019).

Les agresseurs jouissent de leur toute-puissance
Le problème avec les agresseurs, c’est qu’ils jouissent psychiquement de leur toute-puissance. Donc pour eux, être colonisés, c’est accéder à un sentiment de toute-puissance qu’ils n’abandonneront pas facilement, surtout après avoir été eux-mêmes victimes.

Comme ils jouissent de la colonisation, les agresseurs n’ont aucune envie de se décoloniser. Ainsi, les obligations de soin ne servent-elles la plupart du temps à rien, puisque les agresseurs mettront en échec la thérapie, le plus souvent en faisant semblant (mensonges, fausses prises de conscience, faux repentirs, victimisation, etc.), ce qu’ils savent parfaitement faire sachant qu’ils sont les maîtres de la manipulation. D’autres fois, s’ils acceptent de suivre une thérapie, c’est souvent pour l’utiliser à leur profit lors de procédures judiciaires pour assurer leur impunité et au minimum obtenir des circonstances atténuantes. Ainsi, en bons agresseurs, ils vont manipuler les thérapeutes pour arriver à leurs fins, de la même façon qu’ils le font avec les victimes. Lorsque les thérapeutes se laissent ainsi manipuler, ils deviennent à leur insu les bras armés de ces agresseurs et participent à la perpétuation des violences systémiques envers les femmes et les enfants (Kuhni, 2018a).

C’est pour cette raison que les psychothérapeutes féministes ne devraient jamais prendre en thérapie des hommes agresseurs, afin de ne pas alimenter ce système de violences. Les seuls hommes que les psychothérapeutes féministes pourraient accepter en thérapie sont ceux qui visent le disempowerment (réduction du pouvoir des hommes dans un but d’égalité femmes-hommes) et il en existe très peu car la domination masculine procure des avantages si énormes aux hommes que la plupart ne la lâcheront pas. Les agresseurs qui jouissent de façon décuplée de la toute-puissance de la domination masculine sont à mille lieues du disempowerment donc ils ne feront que manipuler la thérapie à leur profit, rendant ainsi les thérapeutes complices de leurs crimes, sans que les thérapeutes n’en aient aucune conscience tant ces prédateurs sont les champions de la manipulation et tant ils n’ont aucune intention de « se soigner ». D’ailleurs, la violence n’est pas une maladie, donc elle ne se soigne pas. La violence est le résultat d’un choix, d’un conditionnement sociétal à la violence masculine. Elle n’est en aucun cas une compulsion. Par conséquent, pour les psychothérapeutes féministes, les agresseurs doivent être condamnés et les soins qui leur sont prodigués ne doivent en aucun cas servir à atténuer leur sentence. C’est le seul moyen pour que ces violences cessent, sinon, si l’impunité demeure, les agresseurs sont clairement encouragés à poursuivre leurs violences.

Pour toutes ces raisons, sanctionner fermement les agresseurs est le seul moyen de stopper cette boucle sans fin de colonisations transgénérationnelles. Les pédocriminels intra-familiaux et extra-familiaux devraient par exemple être sanctionnés très sévèrement, car ce sont eux qui ont le plus d’impact sur les répétitions des violences puisqu’ils s’attaquent à de très jeunes enfants. Ces prédateurs commencent souvent à perpétrer leur pédocriminalité dans leur propre famille puis ils continuent à l’extérieur de leur famille, faisant ainsi de très nombreuses victimes pendant toute leur vie. Et les pédocriminels renoncent très rarement à leur criminalité. Le seul moyen de les stopper c’est de les sanctionner très sévèrement en les mettant à l’écart de la société (prison ferme) pour les empêcher de nuire à nouveau en reproduisant souvent jusqu’à leur vieillesse leurs crimes sexuels sur les enfants. »

EMMANUEL BOSSHARTH, mis en examen pour viols sur mineurs de 13 et 15 ans le 11 septembre 2020 par le Tribunal Judiciaire de Caen.
Www.denoncetonpedo.com

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :