PEDO un jour, pédo toujours où la mansuétude de magistrats correctionnalisant des viols de baby-sitter sur des dizaines d’enfants et en même temps,  inquiets par son risque de récidive : l’ excuse de minorité, sans doute !?

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J’ai décidé de ne plus penser aux faits que j’ai commis car cela déclenche d’énormes angoisses. Vêtu d’un tee-shirt blanc, les cheveux courts et le visage orné d’une fine barbe, le jeune homme qui comparait mardi 5 juin devant le tribunal correctionnel de Blois, doit répondre d’une série d’atteintes sexuelles commises sur cinq enfants en bas âge.

Les faits ont été révélés le 30 août 2020 quand des parents ont déposé plainte à la gendarmerie de Veuzain-sur-Loire contre le baby-sitter de leurs deux fils âgés de 4 ans et 6 ans et demi. L’aîné leur a confié que le jeune homme avait glissé sa main sous leurs vêtements pour leur caresser le sexe et les fesses, alors que les adultes étaient au travail.

Une autre mère qui a eu recours au même baby-sitter s’est elle aussi présentée afin de dénoncer un comportement similaire. Le jeune homme lui avait assuré que son geste n’était pas intentionnel. Une maman qui lui avait confié son fils de cinq ans au cours de l’été 2020 l’a dénoncé à son tour après que le petit garçon lui a décrit des baisers, des attouchements mais aussi une fellation. D’autres victimes seront identifiées en cours d’instruction.

Lors de la perquisition menée à son domicile, les enquêteurs ont découvert dans l’ordinateur du suspect des images pédopornographiques mettant en scène des jeunes enfants et même des bébés victimes de viols. Au cours de garde à vue, le prévenu a précisé avoir travaillé pour une vingtaine de familles. Selon une amie qui a recueilli les confidences du jeune homme après sa garde à vue, il aurait reconnu une dizaine de victimes. Une partie des faits révélés par les investigations se sont produits avant la majorité du mis en cause qui devra en répondre ultérieurement devant le tribunal pour enfants.

Victime de viols durant son enfance

À la barre, le jeune homme explique que son attirance pour les enfants a débuté vers l’âge de 14 ans. « Je n’ai pas osé en parler, tout en sachant que c’était anormal, c’était difficile à aborder. » À la même époque, il se met à rechercher des sites pédopornographiques sur le darknet « pour éviter de faire du mal aux enfants »« Vous réalisez que c’était l’équivalent d’actes de torture pour ces enfants ? », lui demande le président Olivier Bachelet.  « Comme j’ai subi la même chose à l’âge de cinq ans, ça me semblait normal », répond le jeune homme, précisant que son agresseur s’est suicidé en prison juste avant son procès en 2010.

Des propos qui font réagir le père d’une des victimes « Moi aussi j’ai subi des viols dans mon enfance et je ne suis pas devenu pour autant un prédateur sexuel. »L’homme est persuadé que le prévenu a prémédité les agressions et réuni les conditions pour se retrouver au contact des enfants, en passant le Bafa et en proposant ses services comme baby-sitter. Ce que conteste le mis en cause : « Non, les faits ont commencé plus tard, j’ai suivi cette formation pour avoir un travail et pour le plaisir d’être avec les enfants. » Ce qui étonne une juge assesseure : « Mais pourquoi ne pas vous éloigner des enfants si dès l’âge de 14 ans vous ressentiez envers eux une attirance sexuelle ? »

Injonction de soins

Face au tribunal, le jeune homme est convaincu que ses trois années de thérapie lui ont permis de tirer un trait sur sa pédophilie. Ce dont doute manifestement la procureure Charlotte Beluet « Comment voulez-vous réussir ce travail si vous refusez de vous souvenir de ces actes ? »

Invoquant un fort risque de récidive, la magistrate réclame cinq ans d’emprisonnement dont un ferme et une injonction de soins.

Dans sa plaidoirie, Me Sandrine Audeval se veut rassurante : « Ce n’est pas un prédateur, il n’a pas organisé les choses, il ne veut plus faire du mal à des enfants ni avoir à comparaître devant la justice, sa vie est différente, il s’est éloigné du département et va continuer à se soigner le plus longtemps possible. »

Le tribunal a condamné le jeune homme à trois ans de prison avec sursis simple. Il a ordonné un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans. Le jeune homme devra suivre des soins et a interdiction d’exercer toute activité en contact avec des mineurs sous peine d’encourir deux ans de prison.

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