Qui se reconnaîtra s’il lit ces lignes, il est bien difficile pour lui d assumer que 74% des plaintes pour pedocriminalité soient classées sans suite.
La faute à qui ? La parole de l enfant serait insuffisante. Certains enfants mentiraient. Certains enfants accuseraient Pierre au lieu de Jacques, car pour Jacques, ce serait trop dur à dire, à assumer. On ne peut pas généraliser. Les pedos nient les faits à 80% (à la louche) mais les enfants sont à scruter pour leurs potentiels mensonges…
Et que donc, il faut préférer laisser le suspect tranquille si on manque de preuve, plutôt que risquer d’ accuser à tort un innocent.
Ok, jusque la, je vais dire que sans partager ce constat, je le comprends.
Il ne faudrait pas qu’un innocent aille 5 à 10 ans au trou pour rien.
Déjà, qd un pedocriminel est coupable des faits qui lui sont reprochés, avouons qu’il fait rarement 5 à 10 ans de prison. À l’heure des remises de peine… Des prisons saturées…
Ensuite, qd j ai demandé à ce juge combien d enfants mentaient selon lui, je me suis pris une volée de bois vert.
Puis, je lui ai dit ma position: si de peur de condamner un seul innocent, vous relâchez dans la nature 99 pedocriminels, la société risque de morfler. Parce qu’un pedocriminel, c’ est au bas mot, plus de 30 victimes par vie de pedo.
Que la justice prévoyait des compensations aux innocents emprisonnés à tort, lorsqu elle ne prévoyait rien pour les 30X90 victimes à venir. Et pour cause : les victimes ne sont pas le SUJET de la justice.
Ce à quoi moi, j acceptais d aller au tapis en prenant un médicament pour que 99 autres malades /à traiter puissent vivre. Il a répondu, heureusement que la justice c est pas l économie de la santé.
Sauf que la pedocriminalité est un problème majeur de santé publique.
Alors, les plaintes classées sans suite, c est jamais la faute de la justice ?
Il est permis d en douter.
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