La flagrance: enjeux et limites dans l’affaire du sieur Emmanuel BOSSHARTH mis en examen pour viols sur mineurs le 11 septembre 2020 par le Tribunal Judiciaire de Caen

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enqu%C3%AAte_de_flagrance_en_droit_fran%C3%A7ais

Quand mon avocat a énoncé le contexte de nos premières plaintes du 15 et 16 juin, et que ce contexte a bien évidemment été retenu par le commissariat de Boulogne-Billancourt, j’ai foncé sur Google pour comprendre ce qu’ était la flagrance, que m avait résumée mon conseil. Mais j’apprécie comprendre les details des choses.

En somme, les officiers de police judiciaire (OPJ) avaient 15 jours pour mener une enquête accélérée, au pas de course,

à charge contre l agresseur présumé si on utilise un vocabulaire commun,

sinon on peut dire « contre le principal suspect de faits pédophiles » ,

voire « le principal suspect de faits pedocriminels »

(mes fils sont ils présumés victimes? On appréciera le manque de qualificatifs pour les victimes dans le code pénal)


Une enquête en flagrance contre EMMANUEL BOSSHARTH, c est donc bien une enquête avec des moyens supérieurs à une simple enquête préliminaire, voila ce qu’est une flagrance, en théorie.

Une enquête en flagrance signifie une enquête quasi quotidienne, qui inclue évidemment la prise en compte de la parole des victimes directes du pédocriminel qui est suspecté , mais également une enquête sur le pédocriminel suspecté.

C’était sans compter sur les grains de sable de la machine judiciaire, plus prompte à convoquer des fumeurs de shit en commissariat, qu’à interroger dans la règle générale (?) un adulte pervers présumé,

ayant violé coup sur coup deux garçons ou deux filles,

En l espèce, mes fils déclarent avoir subi ces faits  de viols susceptibles d’ être ainsi qualifiés par le code pénal , lors d’un week-end en province.

Nous nous heurtions d’emblée à plusieurs circonstances consternantes.

Le 15 juin, hé bien, ce sont quasi les vacances pour 2 mois de la cohorte des fonctionnaires (ou salariés) de France! et puis, comme déjà dit, le COVID avait révélé, surement, des pères incestueux à foison, et les dossiers dans les commissariats s’accumulaient.

Depuis cette analyse personnelle, des dizaines d’articles de presse ont conforté mon ressenti : le confinement covid a révélé un nombre effrayant d’actes de violence, comprenant inceste, cyberpedocriminalite, violences conjugales etc.!

Et puis, j’avais eu le tort de porter plainte à mon domicile; d’aucuns, y compris mes avocats, intuitaient que tout serait allé plus vite si j’avais effectué cette plainte in situ, à Lisieux même! Avec le recul, nul n’est moins sur!

Mais un dimanche 14 juin, Lisieux à 18h, quand votre cadet qui a été infernal tout le week-end car il exprimait à sa façon les symptômes de ce viol qu’il dénonçait et déclarait , arrive le premier à exprimer :

« tu me grondes (d’avoir été infernal ce week-end)

mais… tu sais ce qu’il m’a fait ton ami?:

 » il m’a tripoté »

et d’entendre dans un souffle 5 secondes plus tard l’aîné surenchérir, lui si délicat, si discret, si modéré, si bienveillant, « moi aussi »…nous n’avions aucune envie de nous éterniser 10 minutes de plus dans cette ville qui nous apparaissait sous un jour bien moins hospitalier…

Les OPJ de Boulogne-Billancourt avaient fait le maximum: 8 jours pour enfin auditionner mes fils selon le protocole « Mélanie », et 16 jours pour que la psychologue experte réquisitionnée par la Procureure de la République de Nanterre, les expertise.

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/un-lieu-specialement-concu-pour-les-auditions-des-mineurs-a-la-gendarmerie-de-bernay-GH15304233

https://www.sudouest.fr/2017/11/21/les-enfants-victimes-ont-leur-salle-melanie-3966039-2780.php

On l’aura compris, il s’agit d’auditions filmées et dans le même temps, dactylographiées, afin que les enfants n’aient pas à être réentendus trop souvent par la suite, compte tenu du traumatisme généré par le fait de raconter l’horreur vécue. Mon cadet se serait effondré en pleurs au milieu des quasi 5h d’audition le concernant…

En somme, l’expertise quant à elle consiste à répondre à 3 questions: les victimes sont-elles saines d’esprit/ affabulent-elles/dans quel état psy se trouvent-elles (i.e quels sont les dégâts mesurables évaluables). Mes fils ont été auditionnés tour à tour, de 17h30 à 21h30 le 1er juillet 2020.

Mon cadet aurait répondu à la psychologue tel un robot, en enfant qui a tout retenu, tout enregistré, et parfaitement dissocié le trauma subi.

Mon ainé, plus sensible, plus âgé et qui semble avoir davantage « résisté » à son viol déclaré , comprenant davantage l’anormalité de ce que le monstre comme il l’appelle Emmanuel BOSSHARTH lui faisait subir, a pris beaucoup plus de temps à tout raconter tant aux OPJ qu’à l’experte psychologue Diane HEKKING.

Le 22 juin 2020, sans doute débordé par ses missions, alors même que Lisieux n’est qu’à 2h30 de voiture de Boulogne-Billancourt ou de Nanterre, le parquet de Nanterre transmettait les faits déclarés de viol de mes fils au parquet de Lisieux, qui n’a pas de pôle judiciaire.

Il restait alors 7 jours à Lisieux pour clôturer l’enquête en flagrance. Lisieux où le procureur de la République David PAMART mutait à Caen, où la substitut du procureur Mme le NECHET partait bientôt en vacance et était elle-même remplacée par un autre magistrat…

Aucune enquête n’était réalisée au final, selon nos analyses, par ce parquet endormi, sinistré, nonobstant le substitut qui s’en défendait dans un article OUEST-FRANCE paru à l’issue de mon interview dans la ville…

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